Cet article a été publiée sous le titre Quelle gauche ? Quelle FGTB ? dans la revue en ligne D'Autres repères de la Form'action André Renard (FAR). Vous pouvez le retrouver en PDF ici.
Préambule :
Le texte qui tentera de répondre à ce titre qui peut paraître provoquant est le fruit d’une réflexion entamée voici plusieurs mois dans le cadre d’articles que nous avons pour la plupart cosignés. L’article qui suit est ainsi une étape dans une réflexion qui ne doit jamais s’arrêter car elle implique des notions à toujours réinterroger. Il s’agit de baliser un état de la réflexion et de la soumettre à la lecture critique. Cet article ne se veut donc pas exhaustif, dans aucune de ses parties dont certaines mériteraient certainement d’être plus longuement développées, mais est une mise en perspective de la question.
Un débat actuel :
Il s’agit tout d’abord de tenter de définir « la gauche ». Ce débat sur ce qu’est la gauche, et plus largement sur le clivage gauche-droite, semble se relancer ses derniers mois. C’est d’ailleurs ce qu’a constaté récemment le directeur du CRISP Vincent de Coorebyter dans une carte blanche publiée par Le Soir [1]. L’auteur y relève les difficultés réelles de lecture du clivage mais note qu’en Belgique Parti Socialiste et Mouvement Réformateur recourent de plus en plus à cette distinction.
Le constat peut être fait que le clivage gauche-droite reste opérationnel tant pour le public que pour les analystes et les acteurs. Ainsi des textes ont été publiés, comme un appel dans
Petit retour historique :
La différence entre la gauche et la droite est un héritage de
Si en France, pays de son origine, le terme est clairement perçu, il n’en suscite pas moins discussion, notamment sur les partis, les personnes et les groupes qui se rattachent à ce courant considéré comme celui du progrès, du changement, face à la droite qui serait le camp de l’immobilisme. Le livre publié en 2005 sous la direction de Jean-Jacques Becker et Gilles Candar, Histoire des gauches en France utilise d’ailleurs le pluriel dans son titre pour montrer toute la complexité de la question. Il est par ailleurs une réponse, bien tardive, aux livres de René Rémond La droite en France publié pour la première fois en 1954 et réédité plusieurs fois depuis mais sous le titre Les droites en France.. A ce stade, notons que pour
Pour
Toujours pour l’anecdote, mais significative de l’évolution d’un concept et donc de l’importance de toujours connaître le moment et le contexte de son utilisation, le terme d’extrême gauche apparaît en Belgique dès 1865 pour désigner… la tendance des libéraux radicaux rassemblés autour de Paul Janson.
L’histoire parlementaire belge ne connaîtra plus d’évolution avant l’entre-deux guerres où apparaissent les communistes à gauche de l’échiquier et les groupes d’inspirations fascistes sur
Que retenir pour aujourd’hui :
Comme nous venons de le voir, la question se refuse à la simplicité lorsqu’on la creuse quelque peu et surtout a varié dans sa signification selon les lieux et les époques. Ce qui n’empêche certaines pertinences, certaines tendances lourdes. Et ce qui nécessite surtout aujourd’hui de clarifier le concept pour bien savoir de quoi l’on parle. Pour cela, revenons sur les quelques textes publiés récemment que nous avons évoqués au début de cet article.
Il est d’abord communément admis aujourd’hui, principalement après les travaux devenus classiques de Bobbio[7], que gauche et droite se distingue par leur positionnement autour du concept d’égalité, tandis que celui de liberté permet plutôt de distinguer les modérés et les extrémistes. Mais la question s’est compliquée qui amènerait à distinguer les positionnements et la réalité de se que recouvre la gauche selon que l’on se place sur le débat économique ou sur le débat moral. Distinction et complication qui finalement est plus ancienne qu’on ne le croit et surtout présente dans des pays ou le poids du cléricalisme a suscité une réaction laïque et ainsi permis des positionnements – et des alliances – différents selon les moments et les débats.
Des différents textes et de ce qui précède, on retiendra principalement qu’il est parfois difficile de parler de « la » gauche et plus simple (ou pertinent) de parler « des » gauches. Si on fait l’hypothèse qui est la nôtre d’en parler au singulier, on tentera la définition suivante : « la gauche est l’incarnation d’un projet émancipateur pour les plus faibles de la société qui se distingue des autres projets grâce au curseur de l’égalité ». En restant dans la continuation historique, on peut dire que le triptyque Liberté – Egalité – Fraternité reste, à condition de garantir l’équilibre entre les trois composantes, une première base pour un programme de gauche. D’autres éléments peuvent être mis en évidence : la pratique du libre examen comme méthode de réflexion, la sécurité sociale comme outil de redistribution des richesses et la protection des individus, la progressivité de l’impôt direct et la priorité de celui-ci sur des formes de taxation telle
Reste la question de l’anticapitalisme, qui nous apparaît centrale, et que nous avons exprimée dans notre article sur Politique déjà mentionné. Nous rejoignons ici les propos que Christian Arnsperger tenait récemment dans le périodique du MOC : « nominalement, on peut effectivement être de gauche sans développer une critique radicale du capitalisme. Dire le contraire serait contredire les faits de notre vie politique de tous les jours. Une autre chose est de savoir s’il est cohérent de se dire de gauche et de ne pas être anticapitaliste. Là je suis nettement plus sceptique. L’anticapitalisme est la racine même de la gauche »[8]. Ceci ne rejoint-il pas finalement ce que décrit Agulhon dans son texte lorsqu’il suggère un triptyque plutôt qu’un diptyque : « La politique postrévolutionnaire était une politique de gens aisés, pour lesquels fonctionnait un système représentatif (plus ou moins censitaire, plus ou moins libre, mais avec toujours des assemblées élues, ne serait-ce que pour la forme) qui comportait une droite et une gauche, en lutte parfois violente. Mais ce système excluait les pauvres. Aussi, quand ces derniers, trop malheureux, s’attaquaient au pouvoir, ils s’attaquaient au système, et celui-ci se défendait. On a donc bien là à la fois (en termes marxistes) une irruption de la lutte des classes et (en termes de description formaliste) l’apparition d’un troisième camp qui s’ajoute à la dualité droite-gauche installée. Car la gauche comme la droite se défendaient. C’est la bourgeoisie révolutionnaire qui a la première résistée aux pressions antiparlementaires des sans-culottes. »[9]. Ce qui laisserait à penser que social-démocratie et gauche serait effectivement synonyme. C’est ce qu’Agulhon précise quand il évoque que « Les socialistes « de droite » sont en effet beaucoup plus dans la ligne de la minorité du congrès de Tours (Léon Blum, pur réformisme par attachement à la démocratie politique), tandis que leurs adversaires de gauche sont plus facilement attirés vers le cryptoléninisme par l’attrait sentimental du gauchisme absolu : l’influence subliminale du couple droite (mal) – gauche (bien) contredit ici la rationalité doctrinale de la social-démocratie. »[10]
Cette grille qui ajoute au couple gauche-droite l’élément révolutionnaire pourrait aussi nous servir à analyser la question de l’échec des pays dit « du socialisme réel ». Mais c’est là ouvrir un débat qui nous mènerait trop loin dans le cadre de cet article.
La question éthique :
Une dimension qui n’apparaît que trop rarement dans le débat sur ce qu’est la gauche est la question éthique. S’il nous semble clair que l’on ne peut changer le monde sans en changer radicalement les structures politiques et économiques, il nous semble tout aussi clair que l’on ne peut changer le monde sans se changer soi-même. En clair qu’il doit exister une dialectique entre le changement global et le changement individuel. Que l’un ne va pas sans l’autre et que l’on ne peut se désintéresser de l’un en se cachant derrière l’impossibilité (ou la grande difficulté) de réaliser l’autre. Cette critique s’applique donc aux personnes, principalement présentes dans les mouvances écologistes ou décroissantes, qui se retirent du monde pour vivre en accord avec leurs principes mais en autarcie et sans avoir d’influence réelle sur les conditions générales. Mais elle s’applique tout autant aux révolutionnaires qui au nom de l’objectif ultime font l’impasse sur une interrogation sur leur propre comportement et leur mode de fonctionnement. Il nous semble qu’historiquement une des leçons que l’on peut retenir de l’expérience léniniste de la révolution bolchévique et de ses suites est justement le poids du pragmatisme et d’une justification relevant de l’expression « la fin justifie les moyens ». Si donc cette réflexion est indispensable à ce niveau, elle peut s’appliquer très prosaïquement. Limitons-nous à deux cas concrets.
Le premier est le fonctionnement des institutions, groupes, mouvements, asbl… (sans parler de la gestion communale comme nous l’ont rappelé des exemples récents) qui se qualifient de progressiste et se classent à gauche. Si généralement le discours tenus et les actions menées sont cohérents avec ce positionnement, tout qui a eu l’occasion d’y travailler (ne fut-ce que bénévolement) sait que les pratiques internes sont parfois très éloignés de ces objectifs. Ainsi, quid de l’adéquation quant aux achats de fournitures, aux logiciels informatiques utilisés, au mode de rémunération, à la gestion du personnel… ? Combien au nom du militantisme ne sous-paient-elles pas ? Combien qui parlent d’émancipation ne mettent aucun processus (voir développent des pratiques inverses) interne concernant leur personnel ? Autant de question trop peu souvent posées et débattues.
Le deuxième nous est fourni par l’actualité et pose la question de la différence, fondamentale à notre sens si l’on se positionne comme de gauche, entre la légalité et l’éthique. Il s’agit du fait pour des mandataires politiques dit de gauche de créer des sociétés afin d’éluder l’impôt (donc la solidarité par la redistribution des richesses). Le cas a été illustré par les révélations dans la presse[11] sur le fait qu’
On entend souvent dans les cercles liés à la social-démocratie des militants s’indigner sur le fait qu’il y aurait un acharnement sur les gens du PS et un oubli des gens du MR ou d’autres formations politiques. On est ici pour nous au cœur du débat éthique et de ce que représente
Et
Après avoir fait le point sur le concept de gauche, sa perception et son application, il est temps de voir s’il peut être appliqué au syndicat qui en Belgique se positionne et est perçu comme appartenant à la gauche[15]. Dans tout ce débat, le syndicalisme, et
A ce stade de notre article, il est peut-être important de rappeler que
« 1. Emanation directe des forces laborieuses organisées,
Il ne s’agit donc pas de réformer la société, mais bien de la changer complètement et ce pour aboutir à la fin du salariat, à la société sans classe, objectif donné dès le départ par le marxisme, doctrine indissociable de
« 2. Née de la lutte des classes, elle tient à souligner l’évolution de celle-ci en une lutte non moins vigoureuse de l’ensemble des producteurs contre une oligarchie bancaire et monopoliste, devenue maîtresse souveraine de tout l’appareil de production. »
Cet article réaffirme, à la différence de la doctrine de l’église notamment, que les classes sociales existent bien et qu’elles sont en lutte. Elle réinterroge également la question du prolétariat[19] (ou classe ouvrière) en l’articulant autour de la maîtrise de l’appareil de production, ce qui enlève des distinguos ouvrier – employé - fonctionnaire… qui sont ainsi définis comme des nuances au sein du prolétariat. Il préfigure également le programme des réformes de structure.
« 3. Dans un esprit d’indépendance absolue vis-à-vis des partis politiques et respectueuse de toutes les opinions, tant politiques que philosophiques, elle affirme vouloir réaliser ses buts par ses propres moyens et en faisant appel à l’action de tous les salariés et appointés en particulier et de toute la population en général, les intérêts tant moraux que matériels de la très grande majorité de celle-ci étant identiques ou parallèles à ceux des ouvriers, employés et techniciens. »
Cet article complète l’idée du précédent et introduit l’idée de l’action directe développée plus loin. Issue de l’anarcho-syndicalisme français, la théorie politique de l’action directe a pour origine les réflexions de l’utilisation de la propagande par le fait. Il s’agit, de manière individuelle ou collective, violente ou pacifique, de passer à l’action sans forcément attendre une autorisation d’une quelconque autorité supérieure, qu’elle soit institutionnelle, morale, hiérarchique…
« 4. Le mouvement syndical acceptera le concours du ou des partis qui joindront leur action à la sienne pour la réalisation de ses objectifs sans se considérer obligé à leur égard et sans qu’ils puissent s’immiscer dans la conduite de l’action syndicale. »
Cet article est le point central de l’affirmation de l’indépendance syndicale. C’est donc le syndicat qui cherche des alliances ponctuelles plus ou moins longues afin d’arriver à ses objectifs.
« 5. Le mouvement syndical veut réaliser un véritable régime de justice sociale visant à situer chacun à sa place dans
On retrouve ici le principe du communisme originel : « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins ». On retrouve également le fait que la démocratie politique (en clair le suffrage universel) ne doit pas être un but mais un moyen et doit donc être complété par la démocratie économique et sociale. Une des concrétisations en a été les élections sociales. Il réaffirme également la centralité du travail (
« 6. Ses origines, son caractère et les permanences de son idéal, le désignent pour être l’élément moteur principal de cette révolution constructive. »
De nouveau, comme pour l’art. 3, les influences du syndicalisme révolutionnaire (Charte d’Amiens, œuvre de Georges Sorel…) transparaissent.
« 7. Dans un esprit de justice, il répudie formellement les fausses valeurs, comme les droits de naissance et d’argent, consacrées par le régime capitaliste. De l’exploité, réduit à vendre sa force de travail, il veut faire un libre participant à l’oeuvre commune de production. »
Il y a donc un refus clair des inégalités sociales et un message d’émancipation pour le prolétariat.
« 8. Il s’attachera dès lors, selon ses conceptions à amener la création d’organismes dont le but final doit être de donner aux forces de travail la gestion de l’économie transformée au bénéfice de la collectivité. »
On a ici l’affirmation de la volonté d’une certaine planification de l’économie, de la création d’outils publics, d’outils de régulation au minimum et de nationalisation au maximum. Le programme des réformes de structure proposait ainsi la nationalisation des secteurs énergétiques. Une idée on ne peut plus intéressante à l’heure de la privatisation du secteur du gaz et de l’électricité et de la hausse des prix qui s’en est suivi[20].
« 9. Le syndicalisme n’entend pas supplanter les partis dans leur action politique. C’est en leur qualité de producteur qu’il fait appel aux travailleurs, car c’est de leur condition économique que dépendront leurs perspectives de développement social, intellectuel et culturel. »
Outre l’indépendance syndicale, cet article insiste sur la division des rôles et l’action directe des syndicats. On y retrouve ce que nous disions pour les art. 3 et 6, mais aussi une application syndicale de la phrase écrite par Marx en introduction des statuts provisoires de l’Association internationale des travailleurs en 1864 : « l’émancipation de la classe ouvrière doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ».
« 10. Pour mener à bien cette tâche émancipatrice, il ne doit avoir à subir aucune contrainte, c’est pourquoi il se refuse à son intégration à quelque degré que ce soit, dans un quelconque système corporatif. »
L’ambiguïté par rapport à la collaboration de classe et à une organisation regroupant patrons et ouvriers dans une même structure est levée. Ce qui pose la question de toutes les structures de concertation et de négociation trop souvent considérées comme des structures de partenariat. Dans cette logique, il serait plus juste de parler « d’interlocuteurs sociaux » et de réfuter l’expression « partenaires sociaux »[21]. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, cet article est aussi un rejet clair de la conception défendue par l’extrême droite.
« 11. Le syndicalisme accepte l’idée de nation et, dans le cadre d’une démocratie politique, économique et sociale, il prendra ses responsabilités, en vue du maintien et du renforcement de la démocratie. »
Cet article entérine un cadre de lutte géographique déterminé et justifie toutes les actions et campagnes face à la résurgence de l’extrême droite[22].
« 12. Il estime que la socialisation des grands trusts bancaires et industriels s’impose et qu’il convient également d’organiser, diriger et contrôler le commerce extérieur. »
On retrouve ici une mesure typiquement de gauche, et qui fut défendue par la social-démocratie à l’époque où
« 13. Rejetant l’idée de la gestion étatique ou bureaucratique, il entend que la gestion des entreprises nationalisées soit confiée aux travailleurs (techniciens, employés et ouvriers) et aux consommateurs, préalablement organisés au sein de Conseils de direction et de coordination de l’économie nationale. »
On a ici une idée originale, même si on peut y retrouver l’inspiration des Soviets, qui répond aux critiques liées à la gestion des services publics ou aux dérives souvent dénoncées des républiques socialistes. L’idée se rapproche des thèses autogestionnaires qui auront surtout un écho à la fin des années 60.
« 14. Le mouvement syndical belge poursuivra la réalisation de ses buts et objectifs en collaboration avec les organismes syndicaux internationaux se réclamant de la démocratie. »
L’internationalisme originel du mouvement ouvrier n’est donc pas oublié malgré l’art.11. S’il est destiné à se distinguer des syndicats corporatistes toujours existants, notamment dans la péninsule ibérique, il pose également la question du rapport conflictuel entre le bloc communiste et le bloc capitaliste et de la position de
« 15. Afin de libérer le travailleur de la crainte sociale et de lui donner la garantie qu’en échange de son labeur, il sera prémuni contre les fléaux et les maux résultant de sa condition, le mouvement syndical défend non seulement les réformes de structure et la transformation de la société capitaliste mais aussi les revendications immédiates des travailleurs. »
Ce dernier article est des plus intéressants car il revient sur une dialectique dont nous avons déjà parlé plus haut : celle entre le changement global de la société qui ne doit pas empêcher d’avancer concrètement sur des objectifs précis. En d’autres termes, d’une dialectique souvent mal comprise et qui vise à dépasser la caricature d’une opposition indépassable entre idéologie et pragmatisme, entre théorie et pratique. L’important est de bien percevoir que, comme la démocratie politique, les objectifs précis sont des étapes, des moyens et non le but en soi. C’est souvent dans ce choix entre la contradiction principale et les contradictions secondaires que les erreurs d’analyse se font. La contradiction principale est clairement définie dans le texte de la déclaration de principe, et ce de manière explicite au 1er et dernier article, comme la société capitaliste. Nous revenons ainsi à la conclusion que nous donnions au récent débat sur ce qu’est la gauche lorsque nous y mettions principalement l’anticapitalisme comme seule posture crédible.
« Conscient de la grandeur de sa mission humanitaire, le syndicalisme se déclare apte à mener à bien ces tâches multiples, car il forme par le bloc indivisible des forces du travail, l’un des éléments de base de la société de demain. »
Le choix de société, les valeurs, la méthode, contenu dans ce texte nous semble sans ambiguïté et à notre sens toujours d’actualité (si ce n’est éventuellement sur certains termes).
Conclusion
En conclusion de cet article, il est temps de répondre à la question de départ :
[3] La gauche peut-elle encore changer la société ?, n°50 de la revue Politique , juin 2007. Pour une analyse de ce numéro très important, nous nous permettons de renvoyer vers notre article Après deux numéros spéciaux de Politique : En avant vers les Etats généraux de la gauche in Politique n°51 d’octobre 2007 dont la version intégrale est disponible sur notre blog : http://juliendohet.blogspot.com/2007/10/aprs-deux-numros-spciaux-de-politique.html
[4] Voir notre article : Nouveau FN, vieille idéologie in Aide-mémoire n°43 de janvier-février-mars 2008, p.7
[5] Stengers, Jean, L’origine de la droite et de la gauche dans la vie politique belge au XIXe siècle, in Jean Stengers, Belgique. Europe. Afrique. Deux siècles d’histoire contemporaine. Méthodes et réflexions. Recueil d’articles édité par Jean-Marie Duvosquel, Alain Dierkens et Guy Vantemsche, Bruxelles, RBPH, 2005, p.271
[6] Maurice Agulhon, La gauche, l’idée, le mot, in Jean-Jacques becker et Gilles Candar (s.d), Histoire des gauches en France, Paris,
[8] L’avenir de
[10] Id, p.32. Pour rappel le congrès de Tours du 25 décembre 1920 voit
[11] Deux mandataires PS adeptes de la sprl in Trends Tendances du 22 novembre 2007. Voir ensuite Paul Vaute, Les mandats d’
[13] Notons cependant que même Didier Reynders sur www.mr.be recommande à ses mandataires de ne pas pratiquer « l’engineering fiscal ».
[16] Voir Un siècle de solidarité 1898-1998. Histoire du syndicat socialiste, Bruxelles-Gand, FGTB-Ludion-Labor-IEV-Amsab, 1997
[18] Outre le livre précité de Pierre Tilly, voir celui de Robert Moreau, Combat syndical et conscience wallonne. Du syndicalisme clandestin ou Mouvement Populaire Wallon (1943-1963), Bruxelles, Vie ouvrière-IJD-FAR, 1984.
[19] Question fortement d’actualité. Voir par exemple : Classes sociales : retour ou renouveau ?, Coll. « Espace Marx », Paris, Syllepse, 2003 et Classe ouvrière, salariat, luttes des classes, Coll. « Les cahiers de critique communiste », Paris, Syllepse, 2005
[20] Voir les textes du Mouvement le Ressort : La grande gabegie de l’énergie in
[21] Voir sur les questions de vocabulaire Les nouveaux mots du pouvoir. Abécédaire critique, Bruxelles, Aden, 2007 et
[22] Voir par exemple www.lacible.be
1 commentaire:
Très intéressante analyse qui mérite une discussion.
Globalement la FGTB est de gauche mais comme dit dans l'article, c'est sur le côté pragmatique que le bât blesse.Le poids des structures, la direction syndicale, c'est tout un débat.
Le syndicat n'étant pas un parti, la diversité politique y est présente avec une très forte influence du PS une autre de plus en plus grande, celle du PTB. Les purges des communistes, sous l'influence notamment de l'AFL-CIO, ont discrédité quelque peu la Charte de Quaregnon.
Du fait de la structure en "acropole" de la FGTB, il y a parfois de grandes différences de comportement entre les centrales, on pourrait presque dire des différence idéologiques. Et comme on dit chez nous, c'est l'homme qui fait le syndicat. C'est ainsi que dans une même centrale on peut avoir cette différenciation de positionnement.
Ceci dit, comparativement à la CSC et à la CGSLB la FGTB est globalement de gauche.
Et au vu des positions et surtout des actions, c'est le meilleur des syndicats (ou le moins mauvais, selon certains).
Je trouve que ce document devrait être lu et discuté dans les centrales de la FGTB et dans les centres de formation. Déjà rien que pour sortir les militants du "nez dans le guidon".
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