Cet article a été publié dans Salut et Fraternité n°59 de juillet-août-septembre 2007, p.6
Le dimanche 22 avril, ce sont entre 700 et 1000 personnes qui se sont mobilisées à l’appel du Collectif de résistance aux centres pour étrangers (CRACPE) et de ses associations partenaires, dont le Centre d’Action Laïque qui avait particulièrement bien mobilisé pour cette occasion. C’est dans une ambiance familiale que la manifestation, partie de la citadelle, a rejoint les grilles du centre fermé de Vottem où se sont tenus les discours et où les manifestants ont pu entrer en contact visuel avec les détenus pour leur exprimer leur solidarité.
Pour la huitième année consécutive, des citoyens ont donc à nouveau rappelé leur opposition à l’existence de camps de détention pour innocents sur le sol belge. Si l’année dernière l’émotion provoquée par l’enfermement d’enfants avait mobilisée près de 3000 personnes, cette année était plus spécifiquement marquée par la question des pratiques médicales inacceptables à l’intérieur des centres fermés, et plus particulièrement de celui de Vottem. Il est cependant important de souligner que la détention d’enfants se pérennise, des enseignants étant engagés pour s’en occuper, comme l’a récemment dénoncé Claude Lelièvre dans une carte blanche parue dans Le Soir du 11 avril 2007 ainsi que des responsables de syndicats d’enseignants dans La Libre Belgique du 27 avril 2007.
De plus si on ajoute l’enlisement de la question de la régularisation des sans papiers, les motifs de mobilisation ne manquaient pas à un mois et demi des élections législatives. On ne peut donc qu’être interpellé par le petit nombre de manifestants et de personnalités politiques, en ce dimanche ensoleillé et s’interroger sur l’absence de sursaut démocratique face à des atteintes de plus en plus importantes aux valeurs des droits de l’homme dont nous fêterons l’an prochain le 60ème anniversaire de la Déclaration universelle.
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